Pendant 2h, tous les élèves des classes de seconde (générale et professionnelle) ont reçu une information sur la vie affective et la sexualité : la prévention et la réflexion sur les comportements étaient de mises.
Marion, membre de l’association “Liberté Couleurs”, basée à Rennes, a utilisé l’humour et les échanges pour interagir avec eux.
Elle leur a tout d’abord proposé un brainstorming autour du mot “sexualité”. Les élèves ont été productifs. Elle a continué en leur demandant s’ils en parlaient facilement, de la sexualité, et avec qui (entre eux, entre garçons/entre filles, avec leurs parents, leur fratrie, etc.). Elle leur a rappelé les lieux ressources qu’ils ont à leur disposition dans leur environnement s’ils ont besoin (infirmerie, centre de planification, pharmacie, etc.).
Par la suite, Marion a précisé l’âge de la maturité sexuelle : 15 ans aux yeux de la loi, qui correspond à l’âge du consentement.
Autre question posée : quelle est la différence entre la protection et la contraception ? Les élèves ont su y répondre : la protection est pour se préserver des maladies, il existe uniquement le préservatif, et la contraception pour éviter une grossesse.
L’intervention s’est poursuivie à travers un petit jeu. Un élève devait lire une carte qu’elle lui proposait et y répondre ou en débattre. Se sont ensuite ensuivis des débats et des échanges.
- “Une fille qui provoque ça se voit tout de suite”. Les idées d’habits et de comportement mais aussi du ressenti de son interlocuteur ont été mis en avant. Et le garçon qui provoque, comment le reconnait-on ? Les élèves ont ensuite proposé des mots pour les définir, dans leur jargon. L’intérêt était de leur faire prendre conscience des façons de pensées actuelles, d’une manière générale, plutôt sexistes et à la fois sociétales. Et aussi, que lorsque l’on s’adresse de façon péjorative à un garçon, ou à une fille, c’est toujours la fille qui trinque…
Le débat a dérivé sur les agressions : qui est victime ? Les élèves n’étaient pas d’accord mais Marion a donné le fin mot de l’histoire : les hommes ne sont pas victimes de leurs pulsions !
La jalousie est-elle une preuve d’amour ? Eh bien non, c’est uniquement un manque de confiance en soi.
- “Les moustiques peuvent-ils transmettre le SIDA (syndrome d’immunodéficience acquise) ?” NON. Ils peuvent transmettre bien des virus (Ebola, Zika, Chikungunya, etc.) mais pas le VIH (virus de l’immunodéficience humaine) qui, comme son nom l’indique, est un virus humain. Le moustique l’élimine et lorsqu’il pique une autre personne, il ne transmet pas le virus.
Quels sont donc les modes de contamination ? Actuellement en France, la transmission du VIH se fait à 99% par le sexe, à 1% par le sang et à 0% de la mère à son enfant (les précautions sont prises pour éviter cette transmission, pas d’allaitement par exemple). Marion leur a fait réexpliquer le comportement du virus dans le corps : augmentation des défenses immunitaires pour combattre le virus => diminution de la charge du virus jusqu’à un seuil très bas => hibernation du virus => réapparition et destruction des défenses immunitaires => stade SIDA par développement de maladies.
S’il y a un risque de transmission du VIH, par rupture du préservatif par exemple, que faire ? Les élèves ont bien su comment il faudrait réagir : prendre la contraception d’urgence pour la fille (à l’infirmerie, en pharmacie, au centre de planification, etc., gratuite) et faire une prise de sang (Centre Gratuit d’Information, de Dépistage et de Diagnostique).
- “Le préservatif diminue le plaisir”. Les élèves ont pu donner les pour et les contre du préservatif. Il existe un préservatif “anatomique” qui procure beaucoup de plaisir aux 2 partenaires, donc pas d’excuse pour ne pas se protéger ! Comme on l’a vu, SEUL le préservatif, féminin ou masculin, protège du VIH !! Les élèves savent maintenant où ils peuvent s’en procurer gratuitement. De plus, un petit rappel sur sa bonne utilisation a été faite : vérifier son bon état, sa validité, sa norme (CE ou NF), la conservation dans l’étui fourni avec, etc. Les élèves ont pu repartir avec des préservatifs.
Merci à tous les élèves pour leur participation et à Marion, que nous espérons revoir l’année prochaine !